Le kayali


Nous étions en novembre et le temps pluvieux comme seul novembre sait l’être, une pluie qui tombe sans discontinuer, mais à des heures ouvre à des éclaircies, nous donnant des trouées de lumière. 

Le soleil levant intronisant sa couleur orangée annonçait le matin, debout depuis bien avant l’aube, je profite de la poésie du monde, des nuages bleutés chassant les nuages sombres et nuiteux, je m’insinue dans mon île s’élevant au grand jour. 

En un rien de temps, la vie bouillonne, l’effervescence gagne le pays, un mouvement s’amorce, les anolis courent sur le mur en brique ou se fixent pour recevoir les premiers rayons de soleil.

Attablé dans la cour intérieure de la maison, je vois le colibri venant butiner l’alamanda, suivi du sucrier jaune. 

L’herbe et les feuilles gouttelent de rosée, des fumeroles de vapeur montent du sol, les premiers sons retentissent, c’est l’heure, un couple de kayalis fend le ciel de son vol lourd, il se pose sur le mandarinier du voisin.


Evariste Zephyrin
nov-2009

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